[COMMUNIQUÉ OFFICIEL ] Lettre aux présidents de Classe et aux membres des Jurys
Depuis une semaine, le mouvement « 100 MOF en colère », mené par Christian Janier, Meilleur Ouvrier de France (MOF), maître-fromager à Lyon et président de la classe Fromager, fait le buzz sur les réseaux sociaux. Depuis une semaine le COET MOF est l’objet d’attaques et de mensonges qui ne grandissent pas leurs auteurs et le titre qu’ils portent.
Le COET MOF a toujours eu à cœur de valoriser le concours et en tant que membres du jury de classe, vous êtes les ambassadeurs de ce concours.
Face à ces dérapages inacceptables, ces rumeurs infondées, le COET MOF a le devoir de rétablir certaines vérités et de rappeler les faits pour que chacun d’entre vous puisse répondre aux attaques et porter haut les valeurs du concours « Un des Meilleurs Ouvriers de France ».
Des mensonges sont propagés sur les réseaux sociaux.
- Le COET MOF est accusé d’écarter volontairement les MOF des jurys de classe, ce qui est de la pure affabulation. Des textes réglementaires qui régissent le concours existent et sont scrupuleusement respectés. L’article 8 du décret 2017-87 du 26 janvier 2017 relatif au diplôme « Un des Meilleurs Ouvriers de France » précise que « Le nombre de titulaires du diplôme “Un des Meilleurs Ouvriers de France” ne peut excéder la moitié des membres du jury. » Ainsi, contrairement à ce que revendiquent les 100 MOF en colère, un jury ne peut être constitué uniquement de MOF. La présence d’experts doit être respectée.
- Le COET MOF serait bien en mal de brader le diplôme de UMOF, comme le dénoncent les 100 MOF en colère. “Un des Meilleurs Ouvriers de France” est le seul diplôme délivré par l’Éducation nationale dont les référentiels métiers (critères permettant de juger l’excellence) sont établis par les branches professionnelles elles-mêmes. Et les membres des jurys professionnels sont les seuls à pouvoir décider du niveau requis pour l’obtention du diplôme.
- Il est dit que le COET MOF ne devrait avoir aucun droit de regard sur les sujets et les évaluations, réservés aux seuls professionnels. Il faut rappeler que L’Éducation Nationale n’intervient en rien sur l’aspect professionnel et technique des épreuves. Elle n’est là que pour garantir l’équité de tous les candidats et s’assurer de la fiabilité des critères d’évaluation en conformité avec les règles de tout diplôme. En l’absence de cette expertise et de cette autorité, le titre « Un des Meilleurs Ouvriers de France » n’est plus un diplôme mais un simple titre soumis au corporatisme et à la cooptation au mépris de l’égalité des chances.
- On prétend que le COET MOF s’est fixé pour objectif de « donner » le col tricolore à 3 000 candidats lors de chaque session, ce qui est une aberration. 3 000 candidats se présentent chaque année. Actuellement, entre 5 % et 10 % des candidats sont diplômés. Quel intérêt y aurait-il à ce que tous soient MOF ?
- Il a été colporté que le concours des maréchaux-ferrants s’est déroulé sans chevaux et que pour celui des coiffeurs, les modèles en plastique ont remplacé les modèles vivants, comme il est de rigueur. Là encore, il ne s’agit que de rumeurs destinées à nuire au COET MOF. Un journaliste-reporter suit plusieurs candidats de plusieurs classes, dont celles des maréchaux-ferrants et des coiffeurs. Les images qu’il a tournées pourront témoigner que ces allégations sont fausses.
Les dérapages sont donc nombreux et il faut préciser qu’à l’origine de la fronde des « 100 MOF en colère » on trouve deux des 232 classes-métiers de MOF : les fromagers et les charcutiers-traiteurs. Les deux seules classes dont les épreuves qualificatives ont dû être reportées ou invalidées alors que 70 autres épreuves se sont parfaitement déroulées depuis le mois de septembre 2017.
Face aux attaques de ces deux classes il est donc nécessaire de rétablir les faits :
- Monsieur Janier, devenu le fer de lance de cette soi-disant colère, a omis de préciser que le jury de la classe Fromagers a été dissout le mois dernier, notamment pour conflit d’intérêts le concernant au premier chef. Tous les fromages du concours étaient fournis et facturés par JANIER SA, la propre société du président de classe. Pourtant quand le COET MOF a demandé au président de classe Monsieur Janier de bien vouloir communiquer les fournisseurs potentiels pour établir des conventions, celui-ci a indiqué que cet aspect du concours le dépassait…
- Lors des épreuves de la classe charcutiers-traiteurs, de nombreuses irrégularités ont été soulignées par les différents membres du Jury général présents (grille de notation non conforme, coach de candidats présents dans les membres du jury professionnel…). Le COET MOF a donc pris la décision d’invalider ces épreuves comme l’indique le règlement et d’inviter tous les candidats à participer à la finale.
La vraie question à se poser est la suivante : Qui sont réellement ceux qui cherchent à saper le concours « Un des Meilleur Ouvrier de France » et à dévaloriser le titre de MOF ? Ceux qui veillent au respect scrupuleux du règlement et s’opposent à tout esprit de corporatisme ? Ou ceux qui privilégient leurs intérêts personnels en se lançant dans une fronde calomnieuse au risque de voir l’Éducation Nationale se désengager du concours, lui ôtant ainsi son caractère diplômant ?
Une chose est certaine : sous couvert de vouloir défendre l’excellence du titre « Un des Meilleurs Ouvriers de France », ils sont en train de faire exactement ce contre quoi ils prétendent s’insurger.
Le col tricolore arboré par les lauréats du concours « Un des Meilleurs Ouvriers de France » est, et restera, le symbole de l’excellence à la française. Le COET MOF continuera à veiller à ce que les valeurs sociétales, sociales et de solidarité qu’il véhicule soient préservées et ne soient pas dévoyées. La valorisation de l’excellence l’emportera toujours sur l’entre-soi et la préservation de prérogatives.
- Christian Forestier – Président du COET-MOF
- Bernard Hibert – Vice-Président
- Jean-Marc Schaffner – Trésorier
- Claude Moutailler – Secrétaire